Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
09 Dec

CABADZI

 - Catégories :  #MUSIC

Quand j’ai lancé la lecture de l’album de Cabadzi,

je ne m’attendais pas à ce qui allait suivre.

J’ai toujours aimé les artistes qui ont de la rage

dans le sang quand ils partagent leur musique.

Tous ces passionnés, insoumis, idéalistes, un peu désuets

qui en chantant ce qui les insupporte,

provoquent paradoxalement le retour d’un peu d’espoir.

C’est une forme de détresse mélancolique et teigneuse

que j’aime retrouver dans certains titres

de Fauve #, Saez ou Noir Désir.

CABADZI

Cabadzi est là pour parler de choses sérieuses

et annoncent la couleur dès la première page de leur site.

Ce qu’ils font c’est de la “Sad Music for Bad People”.

vous êtes prévenus.

Originaire de Nantes, le groupe est formé

d’Olivier Garnier alias Lulu auteur des textes et interprète,

Jonathan Bauer alias Jo aux guitares, aux cuivres et à la basse,

et enfin Victorien Bitaudeau alias Vikto excellent au beatbox,

mais aussi aux claviers et ukulélé.

Ils sont rejoins sur scène par Anne Berry au violon alto

et Pierre Thary au violoncelle, à la trompette et à la basse.

CABADZI
CABADZI

Le groupe, fondé en 2009, arrive sur le devant de la scène en 2012

avec un premier album : Digère et Recrache.

Trois titres Lâchons-les,

Le Temps Passe et J’aime pas Noël tournent un peu sur les radios

(clip vidéo sur le texte en blanc).

Le son est un mélange d’instruments classiques (notamment cordes et cuivres)

d’accords de guitares et de beats hip-hop particulièrement originaux.

La voix est forte, teigneuse et déclame des textes qui frappent durs.

Le propos est sans concession, dans un style spoken-word.

Il y a comme une urgence à dire les choses, à les faire vivre à travers les mots.

CABADZI
CABADZI

Le nouvel album du groupe Des angles et des épines

viens de sortir en octobre.

il décline des thèmes sombres comme la rage

contre la société, la difficulté à être,

l’enfermement et les désirs inavoués.

L’album s’ouvre avec Féroces Intimes qui sonne comme

un cri de guerre avec son refrain qui nous répète

de façon lancinante “Aller on trinque, on trinque“.

Le bruit des portes emporte le cœur et son texte s’installe

dans le cerveau pour nous donner l’envie de hurler avec eux.

Le chanteur jette ses mots sur une instrumentation

parfois douce, parfois dure, rythmée ou lente, toujours poétique.

Cent fois et son refrain sifflé irrésistible a tout d'un single

sans pour autant être un renoncement à l'exigence de leurs mots.

Les chœurs féminins sur Nous sommes deux femmes

sont comme une caresse acide qui accompagne un texte déchirant

sur un sujet rare.

Mon ami nous propose un regard lucide et cru sur l’amitié.

Chaque morceau est un instantané mélancolique

du monde qui nous entoure.

L’odeur et Cancre ultime ressemblent à des flash-backs

surgis de l’enfance et de l’adolescence faisant effraction

dans notre monde adulte.

Un âge adulte qui se désintègre sur D’en haut la ville est belle en bas.

Cabadzi nous livre avec cet album leur vision poétique

de l’âme humaine dans toute sa dureté.

Une musique qui va droit au cœur

ou qui contourne l’auditeur qui n’y est pas sensible.

Une cover de Bashung pour les voir s'adapter à un autre univers !

Commenter cet article
S
Je ne peux que valider ces propos élogieux.<br /> A surveiller lors d'un passage en concert l'année prochaine et pourquoi pas à Alors Chante à Castel......
Répondre

Archives

À propos

UN "BLOG NOTE" CULTUREL.