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03 Sep

2020 - The Pineapple Thief - Versions of the Truth [24-96]

 - Catégories :  #MUSIC

C’est notoire que The Pineapple Thief est un groupe archi-prolifique.

Rien que ces cinq dernières années, le combo anglais a été bien actif

avec ses opus studios (le sublime « Your Wilderness » de 2016

suivi de l’excellent « Di§olution » en 2018), les tournées et la sortie

l’an passé de son septième album live « Hold Our Fire ».

Pour leur treizième skeud studio, intitulé « Versions Of The Truth »,

la formation britannique poursuit sa collaboration (la troisième)

avec Gavin Harrison.

Il est indéniable que le maitre de baguettes de King Crimson

(et reconnu pour son parcours derrière les fûts avec Porcupine Tree)

a eu un impact majeur sur le son, les propositions d’arrangements

(et peut-être même sur le succès) des deux précédentes rondelles.

Sa frappe subtile, d’une précision chirurgicale, est toujours aussi

impressionnante sans pour autant être abusivement démonstrative.

Secondé par le basse bien présente de Jon Sykes,

avec juste ce qu’il faut, comme il faut, le batteur s’illustre

à de nombreuses reprises (les tout en nuances 'Break It All',

'Leave Me Be').

A l’instar des livraisons passées, l’ambiance générale

est plutôt calme, mélancolique (l’introspectif 'Out Of Line',

le lancinent et magnifique 'The Game') voire sombre.

Même quand le tempo des morceaux est un peu plus dynamique,

la noirceur des textes nous ramène dans les thèmes abordés

(l’obsédant 'Demons').

Une fois encore, notre voleur d’ananas mêle les codes

 

du rock progressif moderne avec l'accessibilité immédiate de la pop.

Le quatuor nous apporte des compositions élaborées,

aux mélodies travaillées et aux refrains tout bonnement addictifs

('Our Mire', 'Too Many Voices').

La voix de Bruce est toujours aussi belle et envoutante.

Comment ne pas être happé par ce timbre tour à tour chaleureux,

apaisant, fragile, sensible et hypnotique ?

(le captivant 'Driving Like Maniacs').

En complément des fioritures électro

(commises par le claviériste-bidouilleur Steve Kitch) saupoudrées

sur les différentes chansons, TPT provoque, sur une idée de Gavin,

un décalage inattendu avec des notes de marimba.

Cette nouveauté fonctionne plutôt bien (la piste éponyme,

'Stop Making Sense').

Même si certains passages de ce « Versions Of The Truth »

rappellent les deux dernières livraisons en date,

les quatre gars cherchent à éviter les redites en préférant proposer

quelque chose d’un peu différent, tout en sonnant malgré tout

comme du The Pineapple Thief.

On ne peut qu’adhérer à cette offrande méticuleusement concoctée.

 

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