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25 Jun

2020 - Benjamin Biolay - Grand Prix [24-48]

 - Catégories :  #MUSIC

Avec Grand Prix, Benjamin Biolay accélère le tempo

et signe un de ses meilleurs albums.

Jusqu’alors chantre d’une pop soignée et romantique,

Benjamin Biolay sort les guitares funky et la boule à facettes

pour nous offrir avec Grand Prix un album très addictif…

pour danser léger léger tout l’été.

Benjamin Biolay quitte l’Argentine et les influences hispanique

de Volver (2017) et Palermo Hollywood (2016) pour se projeter

sur le bitume d’un circuit de Formule 1, pour ce qui ne sera pas

un dernier tour de piste mais bien une arrivée tonitruante

dans le registre de la musique Pop-Rock.

L’occasion pour lui de mettre un grand coup d’accélérateur

dans un style qui jusqu’alors se complaisait dans des rythmes

mid-tempo suaves et parfois un peu trop pépères à mon goût…

Ici le tempo n’est pas bossa nova mais plutôt orienté

Disco / Pop / Rock dans des chansons plus dansantes

les unes que les autres des influences d’hier et d’aujourd’hui

que l’on n’avaient jamais perçues dans ses albums précédents.

L’album s’ouvre avec Comment est ta peine ?, un single Disco Pop

très Funky qui nous ramène directement au Random Access Memories

de Daft Punk, ou au meilleur de Metronomy.

Un titre qui donne le tempo à un album aux tonalités musicales

très “Sea Sex and Sun” et aux ambiances Californiennes 70’s

avec un paquet de titres taillés pour danser tout l’été.

Parmi les morceaux de choix dans cet ensemble à la fois très cohérent

et ramassé, on citera Grand Prix et Visage pâle, deux gourmandises

aux gimmicks imparables genre Daft Punk vs The Strokes,

Souviens-toi l’été dernier, Mini B.O. pour Croisière qui s’amuse follement,

ou encore Idéogrammes, un rock avec voix éraillée

et riff de guitare Nirvanesque.

Plus loin Comme une voiture volée et Papillon Noir s’annoncent

comme des singles sous influence Brit-pop en puissance,

pour taper des mains et faire wo oh, oh oh oh ooooh dans le stade.

Mais Biolay n’en oublie pas pour autant les beaux arrangements

et les chansons mélancoliques qui servent depuis si longtemps

de fil rouge à sa discographie comme on pourra le vérifier

avec Ma route, La roue tourne et Vendredi 12,

une chanson Gainsbourgienne bouleversant

dont il faut visionner l’adorable clip 70’avec Monica Vitti.

Côté textes, il sera question d’amour, de regrets, de mélancolie bien sûr,

mais aussi de Formule 1 et toute la mythologique qui l’accompagne…

sport favori de Biolay avec le foot et le basket US.

Mais c’est avant tout le rythme qui prédomine dans cet album

très immédiat dans lequel on entre comme dans une eau à 30 degrés,

et où on se laisse porter par les guitares funky parfaites de Pierre Jaconelli.

Si les arrangements sont moins visibles qu’à l’accoutumée,

ils n’en sont pas moins présents, mais utilisées différemment,

au service de morceaux carrés et des mélodies d’abord faciles

et incroyablement efficaces.

Grand Prix est sans aucun doute l’album qui manquait

dans la discographie de Benjamin Biolay pour apporter cette nuance

Pop Funky ce côté festif, direct et cool qui lui va finalement comme un gant.

Car avec cet album il montre que l’on peut rester crooner tout en étant rocker.

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