Stéphan Eicher à la Salle Horizon Pyrenees le 03.02.2024

Ce samedi soir Stéphan Eicher était

à la Salle Horizon Pyrenees de Muret

la deuxième salle de Haute Garonne

avec une capacité de 4500 personnes.

On ne présente plus Stéphan Eicher,

qui était à Muret pour défendre sur scéne

son 17eme album : Ode.

20h35 : Sur scène, un décor inhabituel, original :

une grande table avec des bougies, des verres de vin,

comme pour un repas entre amis.

Ils sont trois à accompagner Stephan Eicher,

un guitariste (occasionnellement bassiste

et responsable des percussions), un pianiste,

et une jeune femme à la harpe.

Le concert est consacré au nouvel album,

pas de surprise donc qu’il s’ouvre, comme Ode, sur Sans Contact ;

mais l'ami baladins à tellement de hits,

qu'il ne peut pas faire l'impasse sur 30 ans de musique.

Le son, excellent, met la voix de Stephan en valeur,

mais saura se faire plus puissant lorsque le groupe

montera dans les tours, même dans une configuration

que l’on peut qualifier de semi-acoustique,

comme sur le Plus Léger au Monde, qui, comme sur l’album,

décolle dans sa dernière partie en célébration

de l’électricité et du Rock’n’Roll.

Le premier vrai moment d’intensité naîtra

avec l’électrique – et peu connu – Dans Tous les Bars.
 

S’ensuit néanmoins une rupture bouleversante

avec Prisonnière, l’un des grands titres

du chef d’œuvre Homeless Songs.

Des Hauts et des Bas, seul extrait ce soir

du magnifique Carcassonne, bénéficie du remplacement

des guitares électriques et de la batterie originale,

par le piano et la harpe qui lui confèrent une légèreté bienvenue…

Stephan nous propose un "pot pourrie"

(il déteste le mot) de 30 ans de chansons

en 7 minutes.

Lieblingsläbe est un magnifique titre en bernois

extrait de l'album Ode.

La mélodie du vieux, vieux tube, Combien de Temps,

est entamée sur les verres de vins.

Les coffres du décor s’ouvrent enfin, dévoilant

un beau fatras d’automates musicaux,

Sur le final de Rêverie, on comprend mieux

l'intention de Djian et Eicher avec ce titre

« C’est un chant militaire qu’on entend monter,

si bien qu’on doit faire attention ! »,

Pour "Ne me dites pas non" Stephan

en prestidigitateur fait apparaître des trompettes

qui vont l'accompagner sur le titre.

Sur 1000 vies, c’est le pianiste qui se met

à la batterie pour l’envol final du morceau,

l'harpe y est juste magnifique.

"Je te mentirais disant" est aussi un titre

du petit dernier : Ode.

le magnifique Eldorado demandé bruyamment 

par le public est joué en rappel.

Comme "Les Filles Du Limmatquai"

titre le plus ancien joué ce soir.

Curieusement, le public ne s'est pas manifesté bruyamment

pour obtenir "Déjeuner en paix",

certain que cette communion avec son public

ne serait pas zappée par Stephan.

Sur "Tu Ne Me Dois Rien" un « tour de magie » malin

permet de coordonner les sonneries des minuteurs des smartphones

du public avec le break de la chanson !

Puis avec le retour à la lumière, l’envol d’Eclaircie…

on entre dans la dernière partie du set, plus enlevée, plus rock.
 

Eicher se lève enfin de sa chaise pour le très fort Autour de ton Cou…

mais c’est pour se rasseoir dès qu’on lui rapporte sa guitare accordée !

Pour le rappel, en bonus, Stephan nous offrira Hemmige

 qui saura clore cette heure quarante d’émotion

sur une note positive.