2024 - Nia Archives - Silence Is Loud [24-44.1]
La jeune chanteuse et DJ anglaise publie
un premier album foisonnant à la croisée de la pop
et de la jungle.
Avec six titres déjà sortis dont certains depuis belle lurette
et une version alternative du single Silence Is Loud,
ce debut album prend presque des allures de Best Of.
Ne manque à l'appel que Baianà, petit classique de 2022
à la saveur « festival de Rio ».
Certes un peu uniforme et monobloc, Silence Is Loud
ne lasse pourtant jamais.
Primo, il vient consacrer le style Nia Archives,
une des propositions musicales les plus fraîches
et stimulantes entendues ces dernières années.
Secundo, la plupart des titres s'affirment comme
de véritables bombes à danser doublées
de merveilles de compositions qui en font bien plus
que de simples tubes de l'été prêts à jeter.
Tertio, la variété des registres vocaux proposée
par Dehaney Nia Lishahn Hunt, allant de la pop
à la soul en passant par le trip-hop et évoquant
autant Lilly Allen que Biig Piig ou Lava La Rue,
apporte une réelle profondeur et longueur en bouche
à ce disque hédoniste.
L'album, débute par Silence Is Loud, le single,
qui s'ouvre lui-même par un long cri primal
auquel succède rapidement un déluge de bpm.
Il est donc conseillé de s'échauffer et de faire
quelques étirements avant de se lancer dans
une session d'écoute car l'anglaise ne laisse pas
de place pour les présentations ou le small talk,
on entre directement dans le vif du sujet.
Tous les morceaux sont passés à la moulinette jungle
avec des beats plus ou moins déstructurés
et plus ou moins rapides sur lesquels l'anglaise
vient poser sa voix mutine et espiègle.
Son charme pop opère parfaitement sur
Cards On The Table et Crowded Roomz
tandis que les clubbers useront leurs sneakers
jusqu'au semelles au son de Unfinished Business.
Le trip-hop est votre pote ?
Vous trouverez donc Forbidden Feelingz et Killjoy !
absolument « massive ».
La soul jamais ne vous saoule ?
Foncez sur Blind Devotion, Nightmares ou bien F.A.M.I.L.Y.
Il faudra attendre l'ultime morceau, So Tell Me...,
pour enfin voir le palpitant baisser grâce
à des nappes atmosphériques enveloppant
avec douceur le chant semi-parlé de Nia Archives.