Les disques de Mars
En Mars, les giboulées ont laissé place
à une myriade de nouveaux albums.
Entre Rock, Rap, Electro, Chanson,
il y en aura vraiment pour tous les gouts !
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C’est peu dire que le retour de Dominique A, après le succès du très
justement salué Vers les lueurs (2012), était attendu.
Si le précédent album jouissait d’un ensemble à vents luxuriant,
l’instrumentation choisie est, cette fois, minimaliste.
Les douze titres d’Eléor sont en effet plus directs que ceux de Vers les lueurs,
sans sophistication exagérée ni bifurcation d’écriture musicale.
Ils bénéficient aussi d’une orchestration moins rock,
par exemple, que les précédents Remué, Auguri ou encore la Musique.
Les riches cordes sont toujours présentes, qui bercent les voyages contemplatifs
et introspectifs au bord de l’océan ou au cap Farvel, au Groenland.
Ou encore le morceau final Oklahoma 1932, ballade piano-voix de la meilleure farine.
Un dixième album plus minimaliste et apaisé que les précédents.
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William Butler participe au projet Arcade Fire depuis près de 10 ans
auprès de son grand frère Win.
Comme la plupart des membres de la formation montréalaise,
Will joue un peu de tout : de la basse, des synthétiseurs et des percussions
mais aussi de la guitare, du trombone, du sitar, du glockenspiel, etc…
A 32 ans, le jeune homme décide de tenter l’aventure en solitaire
et enregistre Policy. Avec Policy, Butler souhaite revenir à un
son plus brutet énergique que ce que produit Arcade Fire.
L’album a été enregistré en une semaine dans l’ancien salon de Jimi Hendrix,
au-dessus des studios Electric Lady à New York.
Si quelques collègues d’Arcade Fire contribuent à l’enregistrement
(batterie, chœurs et bois), Will assure quasiment tous les instruments.
Arcade Fire est devenu au fil des années le groupe emblématique de l’indie-rock
canadien, peut-être un peu à l’étroit au sein du collectif,
Will Butler a récemment élargi son cadre de compétence en composant
avec son ami Owen Pallett la bande-originale du film Her de Spike Jonze.
La BO leur vaudra une nomination aux Oscars
dans la catégorie Meilleure musique de film.
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Il aura fallu cinq années àLaura Welsh pour enfin sortir
son premier album Soft Control.
La jolie londonienne envoute rapidement la scène britannique
avec son timbre de voix.
Dans la lignée des chanteuses telles que Jessie Ware, Banks ou Lorde,
Laura Welsh est une chanteuse à voix au charisme certain.
Son grain de voix est très soul, et sa musique a des intonations pop électro.
Le mariage des deux confère beaucoup de sensualité à ce premier album.
D'ailleurs, la jeune anglaise a fait parler d'elle ces derniers temps,
avec son titre Undiscovered qui figure sur la bande originale du film
Laura Welsh n'a aucun lien de parenté avec Florence Welch,
de Florence and the machine avec qui elle partage,
la même approche de la musique.
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En quelques morceaux seulement, les jumelles franco-cubaines
Lisa-Kaindé et Naomi Diaz (filles du regretté percussioniste Anga Diaz)
d’Ibeyi ont secoué la soul moderne de leurs voix féériques
et de leurs harmonies enchantées.
Une universalité des sons et des mots (anglais / yoruba)
qui a su séduire le label de Richard Russel, XL recordings.
qui compte parmi ses talents :
Adele, XX, Radiohead, ou Jack White .
Richard Russell décide non seulement de les signer,
mais aussi de devenir le producteur de leur premier album.
On doit a Richard Russell le magnifique « Everyday robots »
de Damon Albarn.
Sa production étoffe la profondeur de leur musique,
un Negro Spiritual contemporain, avec de l’électro,
du hip hop et d’énormes basses.
En trente ans d’existence, c’est la première fois
qu’un des labels de Beggars (XL/Matador/4AD/Roughtrade)
signe en direct un artiste français pour le monde.
Ibeyi ne ressemblent à personne.
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A 25 ans, ce Britannique, Fyfe nous ouvre les portes de son univers
avec un premier album baptisé "Control".
Un nom qui reflète assez fidèlement le parcours de cet enfant prodige,
bien déterminé à ne pas laisser le business prendre le pas sur sa musique
et sa créativité.
Fyfe, est le croisement hybride entre une pop aérienne,
des touches de folk et des influencesR&B.
En véritable touche-à-tout, ce dernier joue du violon, du piano et de la trompette,
admire la brutalité des beats électroniques et le changement d'humeur
de la musique classique.
Le résultat ?
Éclectique et réussi !
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La talentueuse singer-songwriter anglaise Laura Marling présente
à seulement 25 ans son cinquième album.
Un album majestueux et intense, qui s’offre comme une véritable
renaissance dans la discographie déjà riche de cette musicienne
prodigue.
Installée depuis quelques années à Los Angeles,
elle rompt tout au long de ses 13 titres écrits à Joshua Tree
avec le folk purement acoustique de ses débuts,
pour explorer des contrées musciales vastes,
audacieuses et surtout plus électriques, rappelant PJ Harvey,
à l’image du premier single ‘’False Hope’’
ou encore du très beau ‘’Gurdijeff’s Daughter’’
Le résultat est un album d’une beauté sidérante,
reflet d’une période de vaste exploration pour Laura Marling,
résolument unique dans le paysage musical actuel.
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On avait eu un beau coup de cœur pour Madjo il y a 5 ans déjà
avec son premier album ‘Trapdoor’.
Une artiste qui s’imposait par son sens du rythme et ses influences Soul.
Elle a donc pris son temps avant de revenir, et aussi pas mal changé.
La principale différence entre ‘Invisible World’ et son premier album,
c’est la part importante que prennent maintenant les arrangements
électroniques, ce qui ne veut pas dire pour autant que ce second opus
soit un disque ‘Electro’.
C’est bien plus que cela, car si de telles expérimentations ne lui déplaisent pas,
il s’agit surtout là d’un nouvel écrin pour accompagner ses textes et son chant
toujours aussi prenant.
Alors qu’on la comparait il y a quelques années à des artistes tels queYael Naïm,
la texture d’Invisible World la rapproche plus aujourd’hui de Björk,
notamment sur des titres tels que ‘Leave The Child’.
L’ensemble est plus introspectif et peut-être moins direct, mais c’est souvent là
que se trouve la qualité des chansons travaillées et faites pour durer.
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Sept ans après son premier album et le tube mondial New Soul,
Yael Naim revient avec Older, album où elle révèle une soif musicale
qui semble ne jamais devoir être étanchée.
Yael Naim chante comme jamais auparavant.
Il y a des disques comme ça.
Des albums qui vous happent en quinze secondes,
où vous avez instantanément le sentiment
que ce que vous découvrez va être immense.
C'est la sensation provoquée par cet éblouissant troisième album
de Yael Naim et de son compagnon, à la ville comme à la scène,
Le couple signe avec « Older » onze titres vertigineux,
d'une audace folle, jamais au détriment de la mélodie.
Un bijou pop
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Ryley Walker est la réincarnation du véritable Guitariste Américain.
A la fois doux et dynamique, « Primrose Green » est un album alliant
unfolk mélodique à des rythmes plus qu’entrainants.
Ryley s’est entouré d’un mélange de musiciens reconnus
de la scène de Chicago.
On perçoit sur Primrose Green l’influence des grands guitaristes
tels que Davy Graham, Bert Jansch,
ainsi que dujazz folk de Tim Buckley et Fred Neil.
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Carl Barât nous revient avec un nouvel album "Let It Reign".
Entrepris à l’origine comme un album solo, Carl Barât a décidé
en cours de route de s’entourer d’un groupe,
Il décide donc de poster des annonces et recruter un groupe via
les réseaux sociaux.
Un millier de candidatures et quelques auditions plus tard,
The Jackals est formé.
Il s’est par ailleurs également entouré deJoby J. Ford (The Bronx)
à la production et de quelques amis qui ont co-écrit des titres avec lui,
parmi lesquels: Benjamin Biolay, Andy Burrows, Ed Harcourt.
Le résultat «Let It Reign » est un album résolument rock
La co-tête pensante des Libertines (avec P.Doherty)
entretient la flamme avec ce disqueincisif et inventif
qui nous contentera joyeusement en attendant la suite
annoncée de l'aventure Libertin-ienne !
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Noel Gallagher est de retour !
Ce deuxième volet de son projet solo avec lesHigh Flying Birds
a été enregistré et mixé entre Londres et New York et produit
par Noel Gallagher lui-même.
Ce nouvel album devrait mettre tout le monde d’accord
sur les talents de celui que les Britanniques ont déjà élu
comme étant l’un des meilleurs songwriters de son époque.
Pour ce nouveau projet, l’ancien auteur et guitariste d’Oasis
a composé entre 50 et 60 titres, dont les meilleurs se trouvent
sur ce second album solo.
Peut-on parler de pop conservatrice ?
Le concept ne serait pas complètement injustifié,
pour ce musicien qui tente de préserver un certain style,
tout droit hérité des4 garçons de Liverpool
dont il connait l'œuvre sur le bout des doigts.
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Kendrick Lamar à seulement 26 ans, est le rappeur américain
le plus prometteur de sa génération.
Son troisième disque est un disque engagé et lucide
c'est une délivrance, un électrochoc,.
Après s'être baladé entre tous les styles géographique
du Rap US avec son précédent disque , Good Kid, M.A.A.D City.
Kendrick Lamar reviens pour To Pimp a Butterfly,
dans le quartier de son enfance, Compton à coté de Watts, à Los Angeles,
un quartier tristement célèbre pour s'être rebellé
contre les violences policières en août 1965.
C'est le cinquantième anniversaire des émeutes de Watts,
et pour l'occasion la plume de Kendrick Lamar se fait plus revendicative,
contrairement à la majorité des nouveaux rappeurs américains,
qui n'en finissent plus de se perdre dans des conflits d’ego,
il s'engage.
Comme "bande son" à ce retour aux sources,
plutôt que de suivre les rythmes syncopés du rap américain,
Lamar revisite le jazz, le funk, la soul, le spoken word.
En traversant ainsi l’histoire de la musique américaine,
du blues au hip-hop, Kendrick Lamar capture la rage desLast Poets,
l’urgence cynique des N.W.A., ou la dextérité de Jurassic 5.
Flying Lotus, à la production aidé des différents compositeurs du disque
(Sounwave, Terrace Martin, Love Dragon, Pharrell Williams…)
alimentent le disque de composition originale dans cette veine rétro.
C’est là tout le mérite et la force de To Pimp a Butterfly :
redonner vie à un rap engagé socialement et politiquement,
reconnecter cette musique populaire avec le quotidien des gens
qui l’ont vue naître et avec la tradition musicale de sa communauté.
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Le leader du groupe de rock progressif Porcupine Tree
sort son 4ème album solo : Steven Wilson,
multi- instrumentiste génial et réalisateur chevronné,
Hand.Cannot. Erase fait suite à l’acclamé album
The Raven That Refused To Sing de 2013 qui a consacré
Steven Wilson comme l’un des plus brillants musiciens de son époque.
Avec 20 ans de carrière, le polyvalent et prolifique Steven Wilson s’est taillé
une place parmi les artistes les plus fascinants de la scène rock britannique.
Hand. Cannot. Erase. est une œuvre qui place la barre haute.
Inspiré par la tragique et véridique histoire de Joyce Vincent,
une femme de 38 ans morte seule sur son lit à Wood Green en 2003.
Dans une parfaite tempête de circonstances tragiques, elle ne fut découverte
que deux ans plus tard.
Hand. Cannot. Erase. est un concept album qui raconte en paroles et en mélodies
cette histoire.
Bien que le Rock progressif ait toujours fait partie de son vocabulaire musical,
Steven Wilson n’est pas exclusivement attaché au genre,
comme le prouve Hand. Cannot. Erase qui fait quelques excursions dans l'électro
Steven Wilson a toujours excellé pour écrire des ballades au piano.
Les tonalités mélancoliques de First Regrets, pièce d’ouverture du disque
ne font pas exception, alors que la pièce titre est remplie d’une énergie parfaitement
affiliée au style de Steven Wilson, reconnaissable entre tous.
La méticuleuse composition de pièce comme Happy Returns ,
tout comme l’ensemble de cet album très attendu ne décevra personne…
Une édition Blu-ray du disque avec un "son 5+1" sublime l'ensemble.