2020 - Mura Masa - R.Y.C [24-96]

En 2014, Mura Masa a fair parler de lui avec son univers musical
qui a découlé son éternel classique « Lotus Eater ».
Ce que le monde ignorait, c’est que le jeune britannique
allait monter en puissance avec son EP Someday,
Somewhere contenant entre autres les tubes « Firefly »
avec NAO et « Lovesick Fuck » plus tard rebaptisé en « Lovesick »
avec A$AP Rocky sur son premier album paru en 2017.
Maintenant qu’il a gravi les échelons, le jeune surdoué
de la scène electronica ira surprendre plus d’un avec son successeur
nommé R.Y.C.
Ici, Alex Crossan a décidé d’effectuer un virage musical
plutôt inattendu afin de se réinventer.
Fini donc les escapades entre future bass, tropical house et trap,
le jeune londonien a privilégié les instrumentations plus organiques
en mettant les guitares en avant plan.
On sent que Mura Masa a beaucoup écouté du punk britannique
à l’ancienne notamment sur l’introduction envoûtante
mais menaçante « Raw Youth Collage » mais aussi sur
« No Hope Generation » et « vicarious living anthem »
où notre hôte pousse la chansonnette devant ses riffs de guitare aiguisés
sans oublier le virevoltant « In My Mind » mettant les claviers en avant.
Bien entendu, Mura Masa n’est pas seul sur cette nouvelle aventure.
Le londonien partage les complaintes d’une jeunesse rebelle londonienne
en compagnie d’invités prestigieux comme la sensation Clairo
sur le somptueux « I Don’t Think I Can Do This Again » ou encore
ses compatriotes comme le rappeur anarchiste Slowthai
sur le sarcastique « Deal Wiv It » qui rappelle un peu The Streets.
La gente féminine est mise en avant avec Tirzah qui apporte un peu
de douceur sur « Today » contrairement à Georgia qui vient rebousculer
nos habitudes sur « Like We’re Dancing » tout comme Ellie Rowsell
de Wolf Alice qui nous ensorcelle avec « Teenage Headache Dreams ».
En bref, R.Y.C. est un virage à 90 degrés pour Mura Masa
on ne peut pas nier qu’Alew Crossan sait se renouveler.