2020 - L.A. WITCH - Play With Fire [24-44.1]

Trio de filles qui en veulent, L.A. Witch rassemble
Sade Sanchez (chant / guitare), Irita Pay (basse) et Ellie English (batterie).
Play with fire, où elles le mettent (le feu), est leur second album.
Divers, faisant aussi bien parler la poudre (l’excellent Fire starter
en ouverture), le disque en question part donc
sur des bases rudes, délibérément rock, que Motorcycle boy
confirme sans coup férir.
Chanson d’amour fougueuse, inspirée par les “outlaws”
du cinéma comme Mickey Rourke, Marlon Brandon ou encore Steve McQueen,
la dite plage laisse pourtant la place aux mélodies, ténébreuses.
Il ne s’agit pas, pour L.A. Witch, de faire dans la linéaire.
Dark horse, de ses élans folk et psyché sucrés bien qu’obscurs,
le démontre.
Après son début, il s’emballe, s’offre une virée en terres rock-blues
qui groovent et bruissent.
Preuve que les trois femmes, soudées, sont en capacité de livrer
un album sans temps faible ni redite.
Le rock percutant d’I wanna lose, grinçant, fuzzy,
se parant de notes bluesy subtiles.
Gen-Z, selon une attitude cool mais de cette voix un brin effrontée,
souffle quand vient son tour des temps blues éraillés,
moins polis que l’amorce du morceau le laissait paraître.
Sexorexia, bourru, entraînant, renforce encore l’édifice des dames.
Maybe the weather, plus “venteux”, psyché, apportant une direction
plus posée sans pour autant ennuyer, loin s’en faut.
Chacun des morceaux offerts est de taille.
True believers, rock selon une vigueur punk, est au contraire
à l’opposé de l’ennui, qu’il balaye d’un coup de médiator.
On est ici dans le rock qu’on aime:
le vrai, celui qui suinte et te rentre dans la tronche.
Il permet de plus au groupe de finir sur une excellente note,
que valide l’ultime jet:
Starred, Stoogien, menaçant, en éruption.
La conclusion excelle donc, à l’issue d’un Play with fire
qui fait de même sans discontinuer.
Son feu est souvent ardent, sa flamme jamais prise en défaut.