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30 Aug

2020 - Creeper - Sex Death And The Infinite Void [16-44.1]

 - Catégories :  #MUSIC


Formé en 2014, Creeper est un groupe typiquement anglais

dans son esthétique comme dans sa musique, et il faut avouer

que la séduction opère puisqu’on se laisse porter sans peine

à travers leur premier album, ''Eternity, in Your Arms'', paru en 2017.

Trois ans plus tard, ils dévoilent enfin un successeur à cet opus

qui semble parfaitement à la hauteur de l’héritage :

''Sex, Death & The Infinite Void'' !

Alors que le titre ‘Hallelujah !’ laissait présager quelque chose

d’explosif, Creeper donne immédiatement le ton en proposant

une introduction robotique et froide, à l’exact opposé

de ce qu’on aurait pu attendre.

Arrive ensuite la poétique ‘Be My End’, dévoilée avec un clip mi-juin.

Dans toute sa simplicité, ‘Born Cold’ révèle encore un peu plus

le timbre de Will Gould qui joue entre les abîmes et la cime

de ses capacités vocales avec une certaine maîtrise.

Plus chaloupée, ‘Cyanide’ fait la part belle au duo rythmique

composé de Sean Scott à la basse et Dan Bratton à la batterie.

Creeper maîtrise à la perfection son registre old school

et son univers gentiment creepy, sans pour autant oublier

de proposer des touches rafraîchissantes qui forgent

l’identité du groupe !

A la manière d’un interlude, ‘Celestial Violence’ stoppe

cette dynamique musicale en plein élan avec des voix parlées.

Groovy et vampirique, ‘Annabelle’ vous fera sans doute

taper du pied en rythme alors qu’on retrouve presque l’univers

de certains films de Tim Burton dans les atmosphères créées

par Creeper qui ne dévie pas de sa ligne directrice !

Les chœurs apportent un vrai plus au style du groupe

qui a d’ailleurs le mérite de trancher avec ce que propose

par exemple Ghost, avec qui Creeper peut être rapproché

par quelques éléments, ce que confirme l’évanescente ‘Paradise’.

Grâce au jeu de guitare très doux de Ian Miles et Oliver Burdett,

en contrepoids d’une performance théâtrale du frontman,

‘Poisoned Heart’ fond comme un bonbon acidulé sur la langue.

Alors que ‘Thorns Of Love’ commence presque comme

une chanson de Rock passé et délavé, Creeper propose un refrain

particulièrement réussi et dont la mélodicité fait tout le charme.

Si l’auditeur peut profiter des ajouts au clavier et violon

d’Hannah Greenwood, ainsi que de quelques touches vocales,

sa voix se révèle pleinement sur le duo ‘Four Years Ago’

qui nous permet également de souligner les thématiques

toujours romantiques et mélancoliques que privilégie le groupe

et qui sonnent toujours de façon honnête.

Tout comme ‘Celestial Violence’, ‘Holy War’ est un court dialogue

qui donnerait presque l’impression de suivre un film en parallèle de l’album.

Avec ‘Napalm Girls’, le chant principal masculin répond

aux chœurs féminins qui semblent le hanter dans un titre entraînant

et presque Pop par moments.

Si les premières secondes peuvent sembler fades, ‘Black Moon’

saisit pourtant finalement par sa franchise et son émotion.

‘All My Friends’, la conclusion de ce second album, est tout simplement

lumineuse de sincérité, ce qui permet à Creeper de sortir de scène

avec davantage de gloire.

''Sex, Death & The Infinite Void'' est une véritable perle musicale !

Le Rock Punk horrifique de Creeper s’y exprime avec une douceur

et un raffinement superbes qui ne peuvent pas laisser insensibles

et témoignent une seconde fois du talent des Anglais sur qui

il faut impérativement garder un œil tant il est évident

qu’ils nous réservent encore de belles surprises.

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