2021 - Celeste - Not Your Muse (Deluxe Edition) [24-44.1]
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Annoncée depuis deux années comme la nouvelle
Amy Winehouse, déjà auréolée d'un Brit Award
et petite protégée du grand Michael Kinawuka,
Celeste n'a pas flanché face à une telle pression
et confirme avec Not Your Muse que la it girl
a bien réussi sa mue en diva soul.
Prévu pour fin février, le premier album
de Celeste a finalement déboulé
sur les plateformes de streaming le 29 janvier,
soit le même jour que celui d'Arlo Parks,
autre grand espoir de la soul anglaise,
plus bedroom pop, moins jazzy mais tout aussi talentueuse.
L'album démarre en douceur avec Ideal Woman,
morceau tout en épure soul avec sa formule guitare-voix
et sa petite batterie jazzy.
Cette production délicate offre un écrin parfait à la voix
de velours de la jeune diva.
Vient ensuite Strange, single de 2019 déjà présent
sur le premier EP et son piano-voix tout juste rehaussé
par quelques sobres cordes.
Ne criez surtout pas au réchauffé, le morceau a certes deux ans,
mais on est prêt à parier qu'il sonnera toujours aussi bien
dans vingt, inusable, déjà un classique.
Après cette mise en bouche frôlant la perfection,
nous passons à trois morceaux plus uptempo,
dont Stop This Flame, le plus gros hit de la dame à ce jour.
Si l'efficacité du tube est indéniable, on pense plus à Adele
qu'à Amy et son refrain calibré pour les radios
ravagera certainement les charts mais beaucoup moins nos cœurs.
Passée cette petite parenthèse mainstream,
l'album revient à ce qui sied le mieux à Celeste,
une soul jazzy toute en douceur.
Sur Beloved, la jeune anglaise déploie sa soul 60's évoquant
les grandes chanteuses de la Motown à coup de reverb nostalgique
avant d'envoyer son groove délicat et sa verve cinglante
sur un Love Is Black (to black ?) convoquant très fort
le fantôme d'Amy Winehouse, sans jamais tomber dans la copie.
Être totalement de son époque, tout en restant intemporelle,
c'est le défi que s'est imposé Celeste et qu'elle remporte haut la main.
Elle visite les seventies sur A Kiss et son arpège véritable escalier
vers le paradis avant de s'autoriser une escapade
dans les années 50 avec A Litte Love.
Ce doux voyage se termine sur Some Goodbyes Come With Hellos,
balade à la guitare sèche où la voix tout en vibratos maitrisés
nous laisse en apesanteur, enivrés de cette mélancolie cotonneuse.
Ses ailes enfin déployées, rien ne semble désormais pouvoir résister
à Celeste, promise à un avenir radieux et prête à porter haut
le drapeau de la Brit-Soul, aujourd'hui dans nos enceintes
et on l'espère demain dans nos salles de concerts.