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17 Jan

2021 - Wax Tailor - The Shadow of Their Suns [24-44.1]

 - Catégories :  #MUSIC

Attendu par les fans depuis plus de quatre ans,

le nouvel album de Wax Tailor ne déçoit pas.

Toujours aussi habile pour manier le trip-hop

et le hip-hop, l’artiste normand dépeint

dans “The Shadow of Their Suns” un monde bien sombre,

une société et un système à bout de souffle.

Invités de marque bien choisis, tubes en puissance

et clips majestueux : une réussite.

Depuis son précédent album sorti 2016,

 

Wax Tailor pose un regard lucide et assez flippant

sur notre planète qui ne tourne plus vraiment rond

depuis longtemps.

En musique évidemment, dès l’instrumental introductif

 

“Fear of a Blind Planet” (clin d’œil à Public Enemy, on suppose),

sorte d’état des lieux très sombre sur fond de trip-hop

comme on n’en fait (presque) plus.

En images aussi, avec des clips à la réalisation léchée.

Orwell et son “1984” ne sont pas loin sur “Misery”

dénonçant donc Big Brother, la pauvreté galopante

et le désengagement de l’Etat dans le domaine.

Comme souvent chez Wax Tailor

(on citera par exemple le génial Tricky intervenu

sur le dernier album en 2016), les guests haut de gamme

tirent les chansons vers le haut.

Notamment Mark Lanegan invité à poser sa voix grave

sur le sommet de l’album, “Just a Candle”.

Citons aussi, entre autres, Rosemary Standley du groupe Moriarty,

les flows de Del The Funky Homosapien, Mr Lif et D Smoke

sur les morceaux les plus groovy de l’album.

Ou encore l’interlude “Paint it Black” du regretté Gil Scott-Heron,

pionnier du slam voire du hip-hop outre-Atlantique.

Au fil de l’album, pas de doute, nous sommes bien

chez Wax Tailor et le cru 2021 est dans l’ensemble excellent,

malgré une légère baisse de régime ici ou là.

Estampillé 100% indépendant, “The Shadow of Their Suns”

est l’œuvre d’un artisan, un orfèvre qui a su conquérir le monde

presque tout seul.

Si le propos est désenchanté, les appels à la résistance

sont bien là. “The Light”, autre sommet du disque,

conclut l’album et illustre sa pochette en beauté,

le poing levé, prêt au combat.

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