2022 - Beirut - Artifacts [24-96]
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Beirut fait le bilan calmement en se remémorant
chaque instant à travers cette nouvelle compilation
nommée Artifacts.
Vous l’avez donc compris, Zach Condon fait donc l’inventaire
en nous proposant un double-disque composé de démos,
de faces B, de reprises et autres qui s’étalent sur quinze années.
Résultat des courses, nous nous retrouvons donc
à 26 morceaux pour 1h30 de musique.
L’occasion parfaite pour faire un voyage dans le passé
et ce dès le départ avec « Elephant Gun » qui fut extrait
de son EP mémorable Lon Gisland et qui trace
cette rétrospective de la plus belle des manières.
Beirut permettra de mesurer l’étendard de ses influences
allant de la pop baroque au psych-folk qui vont s’étendre
progressivement avec des titres inédits toujours aussi
enchanteurs que sont « Scenic World », « Carousels »
et « Transatlantique » que les plus mordus ont découvert
des années auparavant.
Artifacts est en réalité un espèce de journal intime sonore
qui étonne pour sa progression au niveau des influences
où les instruments s’ajoutent au fur et à mesure
(cuivres, cordes, accordéon, orgue Farfisa…) afin de comprendre
les débuts de Zach Condon.
La seconde partie d’Artifacts s’avère un brin plus expérimentale
où les ascensions électroniques sont prononcées avec
« Poisoning Claude » entre autres avant de montrer
une facette beaucoup plus aventureuse par la suite avec
« Irrlichter », « Sicily » et « Interior of A Dutch House ».
La quatrième partie repose sur les faces B du groupe
tels que « Fisher Island Sound »
Je retiendrais quelques titres qui m’ont beaucoup touché
à savoir les ascensions expérimentales de « Autumn Tall Tales »
résolument Sufjan Stevens et de « Fyodor Dormont »
sans oublier la valse jazz lounge qu’est « Fountains and Tramways ».
Ah et peut-être aussi la touchante reprise de « O Leaozinho »
Pour le reste, Artifacts est un joli trésor musical
que nous laisse Beirut afin de mieux partir sur de bonnes bases.