2022 - Eels - Extreme Witchcraft [24-96]
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Le groupe revient avec un quatorzième album
résolument énergique qui met à l'honneur
les guitares indie-rock tout en dépoussiérant
une fois de plus le blues américain.
Eels est un groupe à part dans le paysage du rock.
Signé dès son premier album sur le géant Dreamworks,
propulsé par leur tube Novocaine for the Soul,
le groupe aurait pu être rapidement écrasé
par ce succès fulgurant, le reléguant à un One-Hit Wonder.
Mais c'était sans compter l'énergie créative de Mark 'E' Oliver Everett,
éminence grise du groupe.
En signant parfois deux albums par an,
Eels a continué son aventure discographique
parsemée de tubes en puissance comme
That Look You Give That Guy en 2009,
tout en sortant des albums souvent
impeccables et inspirés.
Preuve en est une fois de plus avec Extreme Witchcraft,
quatorzième album studio du groupe, co-produit
par PJ Harvey et John Parish, qui l'avaient déjà épaulé
sur l'album Souljacker en 2001.
Le riff de guitare sur le titre inaugural Amateur Hour
donne le ton : Extreme Witchcraft est un disque enjoué,
positif, avec toujours cette pointe de cynisme caractéristique
de l'écriture de E.
Un joli pied de nez à l'époque, quand on sait que Eels
a souvent plongé ses compositions dans la mélancolie
la plus sombre.Une désinvolture rock
et des compositions teintées de blues qui font du bien,
confirmé par Steam Engine, petite pépite de Northern Soul
que n'aurait pas renié Beck, mais aussi avec les guitares fuzz
à la limite du stoner-rock sur le titre Good Night On Earth.
Après quasiment trente ans de carrière,
Eels prouve une fois de plus son talent de songwriting
et une créativité sans cesse renouvelée.