2022 - Placebo - Never Let Me Go [24-48]
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A l’approche de la cinquantaine, Brian Molko s’essaie
à un petit renouvellement sans pour autant désarçonner ses fans
de la première heure.
Ainsi Placebo tente un virage electro périlleux sur Sad White Reggae,
tandis que le rock alternatif qui a fait la réputation du groupe
cède la place à un rock progressif à la Archive dans Surrounded By Spies.
Quant aux cordes staccato et pizz de The Prodigal,
mariées à des harmonies majeures, elles tentent une ouverture
vers une lumière (et un classicisme)
auxquels Placebo ne nous avait pas habitué.
Mais mis à part ces petites incartades, on retrouvera le son typique
de Placebo tout le long de ce huitième album,
lequel est porté par la voix inchangée de Molko.
Quant aux textes, ils développent (ou ressassent ?) les thèmes
qui ont fait le succès du groupe dans les années 1990 :
Molko l’éternel adolescent torturé y évoque ses addictions
(Chemtrails, Forever Chemical) et son obsession pour la mort
Quant à Happy Birthday In The Sky, il conjugue ces deux thématiques
de manière quasiment auto-parodique.
Entre l’innovation risquée et le son familier qui fige le groupe
dans un temps passé, on croisera des titres qui ne cherchent à rien prouver
et touchent par leur mélange de sincérité et d’efficacité :
Went Missing ou le planant Fix Yourself, qui conclut l’album avec brio.