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13 May

2022 - Florence + the Machine - Dance Fever [24-48]

Publié par down.load  - Catégories :  #MUSIC

Florence Welch est ce qu'on pourrait appeler une artiste totale.

À l'image d'autres, l'artistique, l'esthétique transpirent par

tous les pores de sa peau.

Sa personne et son groupe, Florence + The Machine

ne forment qu'un et sont indissociables.

En corollaire, sa musique renvoie à d'autres formes artistiques.

Elle est foncièrement visuelle et théâtrale, vous transporte

vers des dessins, des peintures, de la danse.

En ce sens, Florence + The Machine est un tout créatif,

un monde en soi.

Pour son nouvel album, elle s'est entourée de Jack Antonoff (Bleachers)

et Dave Bailey (Glass Animal)

.Dance Fever, cinquième album studio

depuis les débuts du groupe en 2009, nous conforte dans cette idée

tant les quatorze titres qui le composent engendrent des images

dans votre esprit.

Si ce n'était pas suffisant, intéressez-vous donc aux vidéos

qui accompagnent les singles sortis en prélude du disque.

Comme à son habitude, Florence Welch a su s'entourer

pour mettre en image ses compositions.

Il suffit de voir le vidéo clip de Free, où la chanteuse apparaît

au côté de l'acteur Bill Nighy, dans ce petit film tourné en Ukraine

juste avant le début de la guerre.

Ce morceau à la rythmique électro traite de l'anxiété de façon nerveuse.

Flamboyant à l'image de son interprète, voici un magnifique titre

qui devrait trouver une place de choix dans les setlists

de ses futures prestations live.

Certes, il n'a pas l'emphase d'un Dogs Day Are Over,

mais il met en avant toute la fougue et la folie de Florence Welch.

Cette dernière semble appréhender ce Dance Fever

comme un kaléidoscope, où serait déclinée sur différentes humeurs

une réflexion sur le genre et le féminisme, thèmes récurrents de l'album.

Ainsi à côté des ballades comme The Bomb

ou de la très mélodique Cassandra,

Florence + The Machine a ponctué son album de moments plus sombres

comme sur ce Daffodil raffiné, ou sur Prayer Factory.

Aux très classieux Choreomania mais surtout ce magnifique King,

on peut opposer la démarche plus arty de Heaven Is Here,

premier morceau composé sur ce nouvel album.

Il surprend par sa structure très rythmique,

qui se veut une approche musicale d'une danse contemporaine.

À y voir de plus près il ressemble à une parfaite antinomie de My Love.

Ce titre pop symphonique à l'intro très cinématographique

est peut être le plus accessible et grand public de l'album.

Il n'en est pas pour autant inintéressant, même si s'en dégage

une certaine facilité sous l'amoncellement d'arrangements.

Enfin, sur Dream Girl Evil, Florence + The Machine s'amuse

sur une mélodie bluesy gospel qui malheureusement manque d'inspiration.

Tout le talent de l'artiste se dévoile sur Girls Against God.

Cette ballade dense est absolument remarquable par sa production

et ses arrangements.

Tout est mis en œuvre pour valoriser une mélodie extrêmement forte

et prenante qui vous met immédiatement devant les yeux

des paysages mélancoliques.

L'effet joue également à plein sur le titre final, Morning Elvis.

L'enveloppe lumineuse de ce morceau furieusement positif

en fait un autre moment marquant de Dance Fever.

Il y a décidément quelque chose de particulier

chez Florence + The Machine.

Cette artiste aux idées foisonnantes réussit encore une fois

sur Dance Fever à colorer sa musique grâce à une palette a

ux teintures d'une richesse impressionnante.

La folie créatrice s'exprime à tel point que jamais elle ne semble avoir peur

de se tromper.

La voix si reconnaissable de Florence Welch peut parfois paraître trop en faire,

et on souhaiterait par instant un peu plus d'humilité,

mais ainsi est cette chanteuse, et son côté grandiloquent et explosif

cache une personnalité certainement plus réservée qu'il n'y paraît.

 

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