2022 - Marcus King - Young Blood [24-48]
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Marcus King sort "Young Blood", produit
comme son premier album solo "El Dorado"'
par Dan Auerbach.
Le diamant brut sudiste a été peaufiné par le
toujours aussi inspiré chanteur des Black Keys.
Connu essentiellement pour ses prestations scéniques
dantesque et sa faculté à maîtriser tous les styles de la
musique américaine, Marcus King
avait besoin de laisser une trace sur disque
et c'est chose faite avec ce "Young Blood"
en compagnie de Dan Auerbach..
Parce qu’ils sont de la vieille école,
quelle que soit leur différence d’âge,
ils restent persuadés que c’est par le biais d’albums
que se construit la pérennité d’un artiste.
Des albums peaufinés au plus juste
et les plus “ouverts” possibles.
Car si le décor est connu et vite planté,
à savoir un rock qui ne rechigne pas à l’occasion
à afficher ses origines sudistes,
quand il ne s’acoquine pas plus directement de soul
ou de blues, et avec sa kyrielle d’influences toutes assumées
(Cream, Free, Creedence Clearwater Revival, ZZ Top…).
Illustration de… réflexes de jam (“Lie Lie Lie”),
connotations résolument plus pop
dans les tournures ou un refrain
(“Good and Gone”, “Blood on the Tracks”,
“Hard Working Man”, “Dark Cloud”),
riffs plus apprivoisés qu’abandonnés à, hum,
l’état sauvage (à peu près partout),
rien n’a été laissé au hasard.
Jusqu’aux thèmes – très génériques – que l’album peut aborder
ou suggérer, entre ruptures et peines.
Il s’agit là de canaliser un potentiel hors pair sans l’étouffer,
brider sans brimer, élargir le champ des possibles,
Young Blood était donc une affaire d’équilibre
et il est subtilement trouvé.