2024 - The Jesus And Mary Chain - Glasgow Eyes [24-44.1]
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Prenant le temps mais pas celui de s’arrêter,
le cultissime groupe des frères Reid fête ses
quarante ans de carrière avec son huitième disque.
Depuis l’iconique Psychocandy en 1985, et son
shoegaze prégnant, une rupture en 1998,
un retour en 2007, le parcours en pointillé
des Ecossais refuse son point final.
Glasgow Eyes rend hommage aux idoles,
les Beatles, Suicide ou Lou Reed, fait du
et se réinvente un peu au passage.
Qui aurait cru que ces frères ennemis de Glasgow
tiendraient encore debout ? Ni Jim ni William.
Au rayon frais, on comptera sur la délicieuse
soupe à la grimace Discotheque,
entre sautillements synthétiques new wave
et voix dégoulinante, le mélodique American Born,
déboires de William en exil à Los Angeles,
ou encore le velvetien Hey Lou Reid au riff bourdonnant.
Rien de trop dépaysant, d’autant plus que s’intercale
plus classique, avec le noisy jamcod,
les brisures électriques de Girl 71 ou ce brumeux
Chemical Animal sur l’addiction.
Bien plus bref que son prédécesseur Damage And Joy (2017),
Glasgow Eyes tend toujours la vision d’un monde grotesque,
fracturé par les synthés et les guitares, à la faveur
d’un processus créatif qui n’a pas bougé d’un iota.
Le Monde n’en a pas fini avec les Reid, eux non plus,
et c’est tant mieux.