2024 - Ride - Interplay [24-48]
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On se souviendra longtemps du sixième album de Ride
que fut "This Is Not A Safe Place" il y a quatre années
et demi de cela (chroniqué ICI ).
Le légendaire groupe de shoegaze venu d’Oxford
nous avait offert un périple plus mélodique et aérien
leur permettant de rectifier le tir après leur reformation.
De l’eau a coulé sous les ponts et l’heure
est venue pour eux de frapper fort avec leur successeur
tant attendu du nom d’Interplay.
Démarrant en trombe avec un « Peace Sign »
des plus entraînants et des plus incisives rappelant l’ère
allemande expérimentale des années 1970,
Ride renoue avec un son plus percutant sans jamais
perdre ce côté lancinant qui aura fait leur renommée.
Andy Bell, Mark Gardener et ses compères continuent
de nous fasciner avec également « Last Frontier »
à mi-chemin entre David Bowie et The Lightning Seeds
des débuts qui suit et inaugure un Interplay
pour le moins dantesque.
Ce qui étonne d’emblée sur ce septième disque est cette
hétérogénéité qui fera avant tout sa cohésion.
On en veut pour preuve des moments audacieux à l’image de
« Light In A Quiet Room » scindé en deux parties distinctes
allant des ambiances psychédéliques lancinantes à un final
plus électrique et bruitiste mais également de « Monaco »
légèrement synthétique et dansant rappelant quelque peu
Tears For Fears ainsi que de « Essaouira » frôlant
les influences dub.
Ride fera rugir les guitares à bon escient comme sur
« Midnight Rider » très Talk Talk dans l’âme et sur « Portland Rocks »
avant de s’aventurer vers des moments plus contemplatifs
avec la conclusion aérienne du nom de « Yesterday Is Just A Song ».
Vous l’avez compris, ce Interplay est un incroyable voyage sonique.
Ride saura nous surprendre à travers une musique beaucoup plus
aventureuse allant au-delà du shoegaze afin de livrer une épopée
audacieuse et ô combien maîtrisée de bout en bout.
Un incroyable coup de maître de la part des légendes d’Oxford.