2024 - Leon Bridges - Leon [16-44.1]
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Après avoir refait le chemin de Sam Cooke
à Otis Redding, le voilà quelque part entre
Bill Withers et Al Green, et pourtant,
Leon Bridges insiste : depuis le début, c’est lui.
Ce timbre de velours côtelé, son doux déhanchement,
ces caresses de cordes :
Bridges fait le pont entre des pans de passé
et un présent inclusif.
C’est son héritage et sa manière.
Et, plus que jamais, c’est son lieu paisible (Peaceful Place),
comme il le chante sur un mode paradisiaque
et dansant au coeur de ce quatrième album.
Cette sorte de soul sensuel lui appartient, il l’habite
depuis assez longtemps pour qu’on l’y trouve
en l’appelant par son seul prénom.
Jusqu’à la caricature, Leon est crédible.
Dans le clip de Laredo, il se la joue
comme dans un film de blacksploitation.
Relax, pas souriant, pas triste non plus : confiant, plutôt.
Bien dans son personnage.
Chez lui. Dans son Texas, auprès de sa famille.
Rien de chiqué là-dedans :
c’est son identité, son invention, ses emprunts assumés.
Du bon et rien que du bon, foi de Leon.