2025 - Bambara - Birthmarks [24-96]
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Avec Birthmarks ,
Bambara enfonce un peu plus son post-punk
dans les ténèbres, livrant un album
où l'Amérique poisseuse et hantée
prend vie à travers des guitares abrasives
et une narration en clair-obscur.
Septième album du trio new-yorkais,
Birthmarks (2020) marque
une évolution dans leur son,
mêlant post-punk abrasif, rock gothique
et éclats cinématographiques.
Plus mélodique que ses prédécesseurs,
l’album gagne en ampleur et en narration,
sans perdre l’urgence fiévreuse
qui caractérise Bambara.
Dès Hiss, l’auditeur est happé
par une atmosphère poisseuse et suffocante,
où la voix grave et incantatoire de Reid Bateh
raconte des histoires de solitude et de violence.
Serafina insuffle une tension dramatique implacable,
portée par une rythmique martiale
et des guitares tranchantes.
À l’inverse, Elena’s Dream ralentit le tempo
et distille une ambiance presque spectrale,
à la frontière du cauchemar éveillé.
L’album alterne ainsi entre frénésie
et accalmie hantée :
plongent dans une torpeur hypnotique,
tandis que Smoke et Letters from Sing Sing
redoublent d’intensité,
avec une instrumentation rugueuse
et percussive qui évoque
des influences comme Nick Cave et Swans .
Avec Birthmarks, Bambara signe un album incandescent,
où chaque morceau évoque
une scène de film noir en accéléré,
portée par une production ample et immersive.
Un disque qui hante longtemps après son écoute.