Les Disques de Mai
En mai fait ce qu'il te plait
mais en musique !
Alabama Shakes est de retour,
après l’énorme succès de leur premier album ‘Boys & Girls’,
c’est peu dire que le second opus des Américains
est attendu avec impatience.
Face à ce succès,Alabama Shakes a cependant pris soin
de ne pas précipiter les choses pour ‘Sound & Color’.
Ecrits en grande partie sur la route lors de leur tournée mondiale,
les douze titres de l’album ont été longuement muris
par les quatre membres du groupe et enregistrés
au studio Emporium Sound à Nashville avec l’aide de Blake Mills
qui a notamment collaboré avec Lana Del Rey.
‘Sound & Color’ voit ainsi le groupe évoluer autant en termes d’influences
– une base toujours très blues-rock mais avec des touches bien plus groovy,
funk, R&B et même garage que sur Boys & Girls -
que de maîtrise pour produire un album puissant et captivant.
Maîtrise de leurs instruments et surtout vocale pour la chanteuse
Brittany Howard qui délivre des parties tout simplement épatantes.
Deux ans et demi après le sublime et très acclamé “Tamer Animals”,
Other Lives est de retour pour notre plus grand plaisir avec “Rituals”.
Le groupe d’Oklahoma nous livre ici 14 morceaux parmi les plus léchés,
aboutis et exaltants de leur création musicale.
Produit, entre autres, par Joey Waronker
(Atoms For Peace, Beck, Eels…),
“Rituals” marque un nouveau chapitre dans l’histoire d’Other Lives,
Le côté folk a cédé la place à des tonalités plus sombres,
expérimentales et synthétiques.
Restent la richesse des arrangements, le côté western un peu Ennio Morricone
et surtout la voix de Jesse Tabish.
Un voyage déjà plein de promesses…
«Love Songs For Robots », le cinquième album tant attendu
de Patrick Watson, est le successeur
d' AdventuresIn Your Own Backyard », paru en 2012.
Ce nouvel album au titre évocateur a été enregistré aux Capitol Studios
de Los Angeles ainsi qu’à Montréal oùPatrick Watson vit toujours.
Patrick Watson signe ici un véritable chef d'œuvre, subtil et captivant.
Des chœurs, des guitares et des claviers accompagnent la voix de falsetto
de Patrick Watson qui susurre, vocalise dans de touchantes mélodies.
Et même s'il s'adresse à des robots, il s'agit bien d'amour.
Supermoon est le cinquième album de la
compositrice-interprète suisse Sophie Hunger.
Mixé par Mark Lawson (Arcade Fire, Timber Timbre)
Supermoon est un album qui navigue entre les langues
(l’anglais, le français, l’allemand) et brouille les frontières musicales,
entre jazz trip hop (le déroutant et magnifique Die Ganze Welt),
rock (Love Is Not The Answer, Mad Miles) et chanson française,
la reprise bouleversante du thème du film Les Choses de la Vie
de Claude Sautet, interprétée à l’époque par Romy Schneider
et Michel Piccoli, et chantée ici par Sophie et unEric Cantona surprenant.
Ces douze titres forment un nouvel album bouleversant
et consacrent définitivement Sophie Hunger comme l’une des artistes
les plus uniques dans la scène musicale actuelle.
Darling Arithmetic est le troisième album de Villagers :
Après deux albums encensés par la critique
‘Becoming a Jackal’ et ‘Awayland’,
Conor O’Brien nous délivre une nouvelle œuvre
magnifique et intime entièrement dédiée à l’amour
et aux relations qui en résultent.
L'indie Folk irradie chacun des morceaux de l'album,
par petite touches.
Splendide !
Parov Stelar possède un style unique qui parvient à intégrer
harmonieusement des éléments qui vont du Lounge à la Deep House
à divers instruments acoustiques (violon, accordéon, trompette, ...)
Dans The Demon Diaries il s'inspire directement de la musique
des Années Folles.
Josephine Baker , la meneuse de revue est honoré
avec « Josephine (1930 Version) » et la très surprenante
« Josephine (Candlelight Version) ».
Il faut aussi citer, l'importance dujazz manouche avec
« Hit Me Like a Drum » et l'hommage direct « Djangos Revenge ».
Il serait criminel d'oublier « Keep This Fire Burning »,
capable de passer du reggae au swing d'un coup de trompette magique.
Composé de deux CD, The Demon Diaries est un presque immoral
de jouissance continue.
Il y a indiscutablement un supplément de talent chez Parov Stelar
qui fait de The Demon Diaries un objet electro hors du commun.
Mackenzie Scott, aka TORRES dans le monde de la musique,
revient avec un second album fascinant.
Âgée seulement de 23 ans, la jeune artiste de Nashville,
basée dorénavant à Brooklyn, a déjà de nombreuses collaborations
à son actif (Okkervil River, Sharon Van Etten ,Hamilton Leithauser, ..)
Le premier single de Sprinter, « Strange Hellos » est à l’image de l’album :
doux parfois,survolté ensuite, avec des riffs de guitares
et la voix envoûtante de Scott.
C’est une œuvre très touche-à-tout
mais qui ne perd jamais son objectif de vue :
analyser constamment les profondeurs du moi,
mélanger courageusement
les genres et tenir tête aux ténèbres.
TORRES les a composé en repoussant les limites de son esprit agité
afin de se trouver elle-même.
Elle a en tout cas certainement trouvé de nombreux fans.
Le troisième album de The Knux s'intitule Eleven,
enregistré en 11 jours dans leurs studio de Los Angeles.
Les frèresLindsey retrouvent ici leur son unique,
un mélange deRock et de Hip Hop d'une élégance folle.
L'album débute avec l'extrait de dialogue de Spinal Tap
sur les "amplis à Onze"
juste histoire de rappeler les références communes
et annoncer les riffs de Tequilas & Vibes.
Les 2 frangins sont tous deux multi instrumentiste
et leur flow ne se posse que sur des instrus jouées live.
La classe !
Les albums qui prennent l'eau ce mois-ci sont :
Le nouvel album de Francis Cabrel
"In Extremis" a les pieds dans l'eau,
malgré de beaux textes et un retour
aucun des 12 titres n'arrive "à décoller"
par manque d'audace.
Ajouter de l'orgue, de la clarinette,
ou des cœurs féminin à la musique
de Francis sont autant d'excellentes idées
mais mal concrétisées sur cet album.
James Bay est vendu par
la presse anglaise comme
le nouveau Jeff Buckey,
de toute évidence par
des attachés de presse
qui n'ont jamais écouté
l'oeuvre du génial américain.
Ce James Bay ce situerais
plutôt dans la
Autant le premier album
des Palma Violet
associé l'énergie
des Sex pistol
avec le sens de la mélodie
des Kinks
et l'attitude deslibertines ....
Autant ce "Danger In The club"
associe
Je n'était pas client de leur premier
album Django Django en 2012 !
Ce Born Under Saturn de 2015
est plus Pop,
mais leur psychédélisme
ne coule pas naturellement,
et a quelque chose "de forcé"
qui est de pénible à l'écoute.
(Abstraction faite bien sur,
de sons de "Synthés année 80"
affreux ! )