2018 - Everlast - Whitey Ford's House of Pain [24-96]
Everlast, on l'a connu en protégé d'Ice T,
gros bras tatoué au sein du groupe irlando-américain House of Pain,
auteur de l'hymne effréné Jump around.
Son premier album en solo, sur lequel il se réinventait
en bluesman à la fois roots et urbain, avait agréablement surpris.
Puis il l'avait plus ou moins reproduit deux fois avant de disparaître,
atteint par des problèmes de santé.
Une opération à coeur ouvert plus tard et le revoilà,
sa voix, plus grave et profonde que jamais,
posée sur des rythmiques modernes étonnamment bien mariées
à ses chansons au parfum de country musclée,
à ses récits sombres, presque d'outre-tombe, de survivant abîmé.
Sans complexe, il s'attaque à une relecture puissamment
lancinante du Folsom Prison Blues de Johnny Cash,
et pas un instant on ne songe à crier à l'imposture, à la facilité.
On est pris aux tripes comme on le fut par l'original.
Le plus fort dans tout ça ?
Que le reste de l'album, composés de titres originaux,
Un disque brut et simple, intense et habité.