2019 - Weyes Blood - Titanic Rising [24-44,1]
Révélée au grand public avec son second album
The Innocents en 2014, personne n’a su résister
à la folk gothique enchanteresse et touchante
Et au fil des années, sa popularité ne cessera d’accroître
avec son successeur Front Row Sea To Earth en 2016
et son nouvel album Titanic Rising paru ces derniers jours.
Pour continuer dans son ascension, elle troque sa
folk gothique lyrique dans laquelle elle excellait
sans équivoque pour des influences plus baroques
tout en restant coincé dans des décennies antérieures
sans tomber dans le passéisme.
Au final, ce relifting musical lui va comme un gant
tant on reste toujours charmé par son interprétation
dramatique sur des morceaux rétro d’envergure
comme l’introduction nommée « A Lot’s Gonna Change »
suivie d' »Andromeda ».
Sur Titanic Rising qu’elle a co-produit aux côtés
de Jonathan Rado, Weyes Blood a opté le choix
d’explorer ses années d’ado rebelle issue
d’une famille religieuse et en jette un regard
plutôt détaché sur des titres aussi bien enlevés
comme « Everyday » qu’orchestrales avec
la beauté désarmante de « Something To Believe »
et de l’atmosphérique et aquatique de « Movies ».
On plonge dans ses souvenirs d’enfance
avec sa voix jouant toujours avec la dramaturgie
et gérant toujours aussi bien les octaves
tant elle imagine un monde qui s’effondre
tel un Titanic sur « Mirror Forever » et « Wild Time »
rappelant les premiers albums de la mamzelle.
Se clôturant sur une instrumentale orchestrale
des plus alarmantes nommée « Nearer To Thee »,
Weyes Blood met la barre encore plus haute
avec ce Titanic Rising qui est notable
pour ses arrangements symphoniques basiques
mais sophistiquées.
Ajoutez cela à une interprétation des plus somptueuses
et des influences virevoltant entre pop baroque
des années 1970, Chicago et Alan Parsons Project,
vous obtiendrez une oeuvre taillée sur mesure
où il est tout simplement impossible
de remonter à la surface.