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17 May

2019 - Vampire Weekend - Father of the Bride [24-96]

 - Catégories :  #MUSIC

Le précédent album de Vampire Week­end,

Modern Vampires of the city, cassait le cadre

propret et néanmoins savoureux

de ses deux prédécesseurs.

Mais en proposant un assez brillant kaléidoscope

de formes musicales pop et rock,

il flirtait, à la manière d’un 10cc américain

et contemporain, avec l’exercice de style,

voire le pastiche.

Six ans après, Ezra Koenig, désormais seul à la barre

depuis le départ de Rostam Batmanglij

(présent ici comme guest), revient aux fondamentaux

qui avaient distingué le groupe dès 2008

parmi la horde de bricoleurs néopsychédéliques

de Brooklyn : un sens de l’épure, une ligne claire

bâtie autour de mélodies et d’harmonies

vocales limpides, agrémentées d’arrangements

tout en finesse.

Un piano, des cordes, des chœurs, jamais envahissants,

qui accompagnent tantôt un chant solitaire,

tantôt une galopade rythmique au parfum exotique

(sud-américain, sud-africain ou même andalou).

On pense toujours à la fluidité exemplaire

de Paul Simon, maître dans l’art d’imposer

une complexité et une richesse tout en douceur,

dont l’influence paraît irriguer chacune

des dix-huit chansons de cette impressionnante collection.

Sauf que jamais elle ne respire la pâle copie ou la facilité.

Car Koenig, qui a autant tiré les leçons

de sa collaboration avec Kanye West

qu’écouté beaucoup de country de qualité,

possède une voix bien distincte,

délicatement présente et expressive,

et une écriture pop suprême qui n’appartient qu’à lui.

A tel point qu’il est difficile d’isoler un titre

comme étant plus accrocheur ou plus accompli

que les autres, tant l’album sonne comme une suite

élégante de singles, et donc de hits en puissance.

Father of the bride, un modèle d’excellence pop

au service d’une mélancolie ensoleillée.

 
 
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