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17 Jan

2020 - Holy Fuck - Deleter [24-44.1]

Le quatuor canadien Holy Fuck a toujours aimé suivre son propre chemin.

Il ne cherche pas la célébrité, il ne fait pas une musique opportuniste,

il joue selon ses propres règles depuis quinze ans et cinq albums.

Les Holy Fuck, qui ont tout de même attiré l’attention de la planète

mainstream grâce à leur présence sur la BO de Breaking Bad et Mr Robot,

ont malgré tout continué d’aller à contre-courant dans un paysage musical

qui privilégie et porte aux nues la sécurité et le prévisible

plutôt que la marginalité et l’acharné.

A une époque où la capacité d’attention est quasi nulle et où les angoisses

se multiplient, le cinquième album studio de Holy Fuck, Deleter,

est comme d’habitude une œuvre généreuse. Polyrythmique,

concentré sur le plaisir, Deleter voit Brian Borcherdt, Graham Walsh,

Matt Schulz, et Matt « Punchy » McQuaid emmener leur son signature

très dense jusqu’à de nouveaux sommets créatifs, fusionnant l’énergie

du krautrock et l’intensité de la deep house, mélangeant habilement

percussions motorik ronronnantes avec l’espèce de pétillement synthétique

qui met en transe les clubbers.

Depuis le minimalisme dynamique du titre d’ouverture « Luxe »

jusqu’à l’halètement triomphal du dernier titre « Ruby »,

en passant par le tube club « Free Gloss »

et le fracas cosmique de « San Sebastian »,

Deleter est un album à l’image de Holy Fuck, unique en son genre.

Marginal ou pas, Deleter est le son de Holy Fuck se baladant

dans leur propre écosystème.

En tant qu’auditeur on a le choix – continuer une consommation passive

qui ravira l’algorithme, ou se lancer et s’engager dans quelque chose

qui mérite vraiment notre attention.

Quelque chose comme Deleter.

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