2022 - Marillion - An Hour Before It's Dark [24-96]
Six ans après leur dernier album inédit, et deux ans après
un album de morceaux réorchestrés, les anglais de Marillion
sont de retour avec leur vingtième album studio.
Intitulé « An Hour Before It’s Dark », il a été financé par les fans
de la formation.
Ce principe est courant chez Marillion, puisque
tous les albums studios depuis « Anoraknophobia » en 2001
ont suivi ce chemin.
L’album démarre avec le single « Be Hard On Yourself »,
qui n’a de single que le nom puisqu’on déjà devant nous
un titre de plus de neuf minutes.
Divisé en trois parties distinctes
mais complémentaires, il nous permet de plonger sans effort
dans l’univers de cette nouvelle sortie.
Le second titre de cet album confirme que le groupe a travaillé fort
pour proposer un album varié mais toujours au fait
des sujets de société.
On parle là des évolutions de la représentation des genres
avec une vision assez progressiste
On a le droit en suite à un petit interlude qui vient introduire
le titre suivant, « Murder Machines ».
Ce morceau prouve une fois encore que Steve Rothery
est un des meilleures guitaristes en activité.
Steve Hogarth (chant) avait indiqué qu’il ne voulait pas faire
de cet album un disque post covid, mais qu’il aurait difficile
de laisser toute cette partie de nos vies hors de cette nouvelle sortie.
Ce morceau évoque donc la difficulté de rester éloigné de nos proches
pour les protéger.
Une magnifique manière de parler d’un sujet encore bien présent dans nos vies.
On enchaîne avec une intro portée par une chorale puis un piano.
Le chant de Steve Hogarth est toujours aussi empli d’émotions.
La complicité entre les musiciens est évidente
tant tous les sons se mélangent sans se gêner.
Comme à son habitude Mark Kelly propose des parties de claviers
tantôt douces tantôt plus énergiques mais qui sonnent
toujours merveilleusement à nos oreilles.
Il est facile de deviner que « The Crown And The Nightingale »
trouvera sa place lors des prochains lives du groupe.
On arrive aux deux derniers titres de cet album.
Les évolutions de rythme sont gérées avec brio.
D’ailleurs le duo Pete Trewavas (basse) et Ian Mosley (batterie)
est toujours aussi efficace.
On sent que chaque année passée à jouer ensemble compte.
Les dix minutes du morceaux passent en un clin d’œil
tant la composition est mémorable.
On termine par la pièce maîtresse de ce nouvel album, « Care ».
C’est parti pour vingt minutes de créativité totale.
Les sons de basse, les solos, le jeu rythmique, tout y est!
Et évidemment le chant toujours aussi particulier de Steve Hogarth
nous fait voyager.
On ne veux pas vous en dire trop et vous laisser plonger dans cette œuvre.
Vingt albums studio, quarante-trois ans de carrière, Marillion
n’ont plus rien à prouver.
Mais « An Hour Before It’s Dark » vient rappeler qu’ils sont
un des groupes les plus constants tout en étant toujours
en constante évolution.
Chaque album apporte une pierre de plus à un édifice
déjà gigantesque et celui-ci ne déroge pas à la règle.
Quel bonheur d’écouter cet album et on ne peux qu’avoir hâte
que la tournée française du mois d’octobre commence!